Robotique agricole - Kuhn officialise la naissance de Karl, son robot grandes cultures
Après avoir organisé le teasing, Kuhn lève enfin le voile sur son robot autonome destiné aux travaux des champs. Du haut de ses 175 ch, Karl promet de gérer beaucoup de tâches différentes tout en préservant le capital sol des parcelles. L’Alsacien signe une nouvelle avancée dans la robotique grandes cultures.
Le constructeur alsacien l’avait annoncé lors de sa conférence de presse pré-Agritechnica, le robot Karl vient d’ouvrir les yeux à Hanovre, en Allemagne. Le concept de véhicule tracteur autonome laisse entrevoir de nouvelles possibilités techniques et davantage de flexibilité en termes de travail pour les agriculteurs, du moins pour ceux qui souhaitent surmonter les problèmes liés à la pénurie de main-d’œuvre.
Le principe est simple : effectuer le travail au champ sans intervention humaine. L’agriculteur arpente ses parcelles et crée ensuite les missions qu’il souhaite confier à la machine. Reste à déposer l’équipement dans le champ (il ne peut évidemment pas circuler seul sur la route), l’engin ajuste ses paramètres de travail et démarre son travail de façon 100 % automatique.
L’outil sera le chauffeur
In fine, la machine devrait faire le travail aussi bien qu’un opérateur, en profitant des fenêtres météo favorables. Sans oublier la bonne profondeur de travail, la bonne densité de semis ou le broyage des résidus de culture. C’est l’outil attelé à Karl qui lui transmet les informations nécessaires pour que ce dernier réalise correctement les travaux. Question possibilités, il devrait en exister autant que le nombre d’outils disponibles. La marque affirme avoir démarré les tests avec le travail du sol, en particulier avec la herse rotative. Le robot détecte les obstacles s’il y en a et en cas de dysfonctionnement, il corrige aussitôt les réglages sans que l’agriculteur n’intervienne.
Une flotte de machine pour booster le débit de chantier
Pour répondre à la question de la puissance, Karl affiche 175 ch, de quoi répondre à la plupart des exploitations, grandes ou moyennes. Il suffit de multiplier le nombre d’appareils pour s’adapter à la surface de la ferme. En ajoutant un deuxième, voire un troisième véhicule, il paraît simple de décupler le débit de chantier.
Enfin, autre avantage : le gabarit de la machine et son poids, permettent de prendre en compte le capital sol. D’autant plus que Karl est chaussé d’un train de chenilles, disponibles en différentes tailles, pour limiter sa pression au sol et ainsi minimiser le tassement. Et qui dit moins de tassement, dit moins de ruissellement, et donc une meilleure vie dans le sol et un potentiel de développement racinaire préservé.
