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Machinisme agricole - Kuhn préfère l'Alsace à la délocalisation

La nouvelle usine de grosses machines agricoles de l'industriel alsacien Kuhn, qui espère sauver jusqu'à 200 emplois en renonçant à une délocalisation, sera inaugurée jeudi par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier à Monswiller, près de Saverne (Bas-Rhin).

La qualité de la main d'oeuvre alsacienne a compté dans les arguments qui ont balayé la seule logique financière en faveur de la délocalisation dans un pays de l'Est et convaincu également le décisionnaire final, l'actionnaire suisse Bucher Industrie, coté en Bourse. S'implanter en Pologne ou en Lettonie aurait permis de réaliser au moins 30% d'économies sur l'investissement de départ de 27 millions d'euros, et 3 millions d'économies de fonctionnement annuelles en raison des différences de salaires et de fiscalité, selon l'étude comparative de Kuhn.
Mais "le site alsacien a pour lui la proximité de l'usine-mère de Saverne : celle-ci lui apportera les pièces qu'il montera, son pouvoir d'innovation et la compétence de son personnel", faisait valoir le Pdg Michel Siebert début 2007, lorsque fut confirmé le choix français. "Expatrier des cadres à l'Est et en former sur place serait revenu beaucoup plus cher", selon lui.

A lire aussi actuellement à propos de Kuhn :

L'acquisition par Kuhn de la division presse du groupe Kverneland et son usine implantée à Geldrop (Pays-Bas), deviendra effective au cours du 1er trimestre 2009, après l’approbation des autorités compétentes en matière de concurrence et l’avis des représentants du personnel aux Pays-Bas. Voir Acquisition / Cession - Kverneland « presse » sa stratégie full liner (24/12/2008) en cliquant ICI.

A la veille de l'inauguration qui sera modeste, à l'image de Kuhn, le discours de son patron n'a pas varié. "Nous ne regrettons pas notre choix. Je ne sais pas si la différence de coûts serait exactement la même aujourd'hui, mais je suis sûr que les incertitudes sur la capacité à reconstruire ailleurs le savoir-faire nécessaire, elles, demeurent", déclare M. Siebert à l'Afp.

Sur la question de l'environnement -le projet français impliquait une longue procédure administrative pour déboiser une forêt-, la mobilisation des pouvoirs publics a été "exemplaire", a-t-il ajouté.
Autre critère favorable à Monswiller : les débouchés de ses énormes machines pour la culture et l'élevage se situent davantage en Europe de l'ouest que de l'est, complète le dirigeant.