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Machinisme agricole - Kuhn et Exel, deux fleurons de l’industrie française

Ne soyons pas toujours pessimistes ! Si l’on regarde les chiffres d’affaires des principaux fabricants de machines agricoles (hors constructeurs de tracteurs et de télescopiques), deux entreprises françaises se retrouvent sur le podium. De plus, le marché du machinisme agricole a repris en 2017, particulièrement en Ukraine et en Russie, ce qui se traduit par une croissance à deux chiffres pour de nombreuses marques.

Traditionnellement, lors des premiers mois de l’année, la rédaction reçoit de très nombreux communiqués sur les performances économiques des fabricants de machines agricoles au cours du dernier exercice. Plutôt que de vous livrer ces résultats un par un, nous les avons regroupés dans un seul article. Quelle surprise de trouver deux constructeurs français parmi les trois premiers du classement ! 

Bientôt le milliard pour Kuhn ? 

Sur la première marche du podium, le groupe Kuhn qui commercialise tous ses produits sous la marque éponyme. Pour ses 190 années d’existence, l'Alsacien s’approche d’un résultat d’un milliard d’euros, à 966 millions d’euros. 

« Aujourd’hui plus que jamais, nous croyons en l’avenir de l’agriculture et de notre secteur d’activité. Nos 190 ans d’expérience et l’engagement de nos collaborateurs, associés à la performance de nos réseaux de distribution qui garantissent la proximité avec les utilisateurs, nous permettent d’envisager le futur avec passion et confiance », précise Thierry Krier, PDG de l’entreprise. À ce jour, elle est présente dans une centaine de pays et emploie plus de 5 000 personnes à travers le monde dans ses 11 sites de production et 11 sites de distribution. En 2017, son chiffre d’affaires a progressé de 13,2 %. 

Exel Industries, mais si vous connaissez ! 

Le nom du second groupe de ce classement ne vous dit peut-être rien : Exel Industries. Mais ses marques sans doute davantage : Caruelle, Berthoud, Tecnoma, CMC, Préciculture, Matrot, Hardi, Agrifac, Holmer, pour ne citer que les plus connues.  

Guerric Ballu, directeur général, commente : « Les récoltes 2017 ont été globalement sans mauvaise surprise et sont même considérées comme exceptionnelles. En France, dans le domaine de la pulvérisation, nous projetons un certain attentisme de la part des agriculteurs, tant que les prix des céréales resteront bas. Mais dès que les cours remonteront, les ventes devraient repartir. L’activité des arracheuses à betteraves devrait rester soutenue l’année prochaine. » 

Notons, que sur un chiffre d’affaires de 874 millions d’euros, les deux tiers sont réalisés dans l'agriculture, la pulvérisation industrielle et le jardinage représentant le reste.   

Krone : des remorques pour poids lourds mais aussi du matériel agricole 

Quant à Bernard Krone, associé gérant du groupe du même nom, il est satisfait de l’évolution du chiffre d’affaires de sa société l’an dernier, qui a atteint 582,8 millions d’euros. « Le faible prix du lait nous a tout d’abord un peu pénalisés ; mais heureusement, il s’est nettement ressaisi au cours de l’année. » 

Le chiffre d’affaires pour les véhicules industriels est record, ce qui porte le CA global à 1,9 milliard d‘euros (200 millions de plus que l’année précédente). 

Kverneland, un géant de l’agroéquipement absent de ce graphique 

Les résultats du groupe Kverneland ne sont plus communiqués depuis 2014, année de son rachat par Kubota, où ils s’élevaient à 497 millions d’euros. 

Le chiffre d’affaires d'Amazone grimpe à 457 millions d’euros 

Concernant Amazone, le chiffre d’affaires global a augmenté de 12,6 % par rapport à 2016, à 457 millions d’euros, un nouveau record dans l’histoire de l’entreprise.  

Les associés gérants, Christian et Justus Dreyer considèrent que « ce très bon résultat montre que nos innovations et notre engagement encore renforcé sur de nombreux marchés portent leurs fruits. » « Nous offrons aux agriculteurs et aux entrepreneurs des techniques parfaitement adaptées à toutes les tailles d’exploitation. » 

Lemken  

Le directeur général de Lemken, Anthony van der Ley indique : « Nous sommes heureux que les affaires reprennent dans pratiquement tous les pays. Les prix des céréales et du lait, en hausse, encouragent les agriculteurs à investir, en particulier en Ukraine et en Russie. On s'attendait à une demande plus faible sur l'important marché français, les récoltes insuffisantes et les prix bas n’étant pas favorables aux investissements. » 

En outre, les perspectives pour 2018 sont encourageantes, le carnet de commandes des premiers mois de ce début d'année laissant entrevoir une nouvelle année de croissance. En Europe de l'Est, notamment en Russie, la demande en matériel agricole de pointe est très élevée. Pour pouvoir y répondre, l’entreprise étudie la possibilité d'implanter une unité de fabrication locale. En Europe centrale, en Allemagne et en France également, une nette amélioration est prévue. 

Gaspardo reprend des couleurs en France 

Maschio Gaspardo a aussi amélioré son chiffre d’affaires de 11 % au cours de l’exercice 2017, à 323 millions d’euros. Avec un CA de 20 millions d’euros, la filiale française progresse de 25 % et gagne des parts de marché. Avec un marché qui s’annonce similaire en 2018, elle table sur un chiffre d’affaires stable, voire en légère augmentation. 

Une année couronnée de succès pour Väderstad 

« 2017 est une très bonne année pour Väderstad. Globalement, la croissance du marché s’est répercutée sur les ventes, en hausse significative. De plus, les nouveaux canaux, mis en place en Russie et Ukraine, ont contribué à cette augmentation », affirme Mattias Hovnert, directeur marketing & commercial. 

Au cours de l'exercice 2017, Väderstad AB et ses filiales ont réalisé un chiffre d'affaires de 225 millions d'euros, avec près de 90 % des ventes à l'exportation. « Le succès de notre semoir de précision Tempo continue et notre part de marché sur ce segment ne cesse de s'accroître », explique Mattias Hovnert.

NDLR : Horsch et Pöttinger ne figurent pas dans cet article, car ils n’ont pas encore communiqué ou commenté leurs chiffres d’affaires 2017. Toutefois, nous avons reporté leurs résultats autour de 300 millions d’euros en 2016 dans le graphique correspondant.