Info firme - Kuhn s’achète une ferme d’expérimentation

La ferme accueillera les essais des machines produites à Saverne. (© DR)

Kuhn a annoncé le 19 février l’acquisition de la ferme du Schwabenhof à Hirschland (67) située à proximité de son usine de Saverne. Cette acquisition répond à la nécessité du constructeur alsacien de tester les machines conçues, développées et construites à Saverne. La société avait déjà, il y a quelques mois, investi pour l’extension du centre de compétences Mgm (montage de grosses machines) à Monswiller. Jean-Christophe Haas, de Kuhn, précise que « des tests auront toujours cours chez les agriculteurs, en Alsace et ailleurs en France, et dans le monde, parce que les conditions de travail ne sont pas les mêmes partout ». La présence d’un site d’essais à proximité de l’usine prend tout son sens « en phase initiale de prototypage et de mise au point d’outils de semis par exemple, qui peuvent occasionner des pertes de récolte, non décelables au moment des essais ».

Tests grandeur nature dès le stade prototype

Le siège social du groupe Kuhn se trouve à Saverne. Outre les machines qu’elle produit directement, l’usine de Saverne assemble également des machines à partir de composants produits dans d’autres usines du groupe. C’est pour disposer d’une superficie de test suffisante que Kuhn a décidé d’acquérir la ferme du Schwabenhof. Jean-Christophe Haas, de Kuhn, présente l’exploitation d’environ 99 ha, répartis en parcelles attenantes au corps de ferme, dont 70 % en terres labourées et 30 % de prairies naturelles et ensemencées. « Ses terres présentent un grand intérêt pour le test de matériels car assez hétérogènes, argileuses pour partie, pierreuses pour d’autres. » Les tests concernés sont des tests d’endurance, de sécurité et de fonctionnalité, de comportement cinématique du matériel.

La mise en vente de l’exploitation alsacienne, convoitée en 2008 par une entreprise qui voulait y implanter un centre de stockage de déchets ultimes, avait alors alimenté la polémique, qui n’avait cessé qu’avec la décision d’acquisition du site par la Safer fin 2009.